Ce texte fait partie du cahier spĂ©cial Plaisirs Si les cidres ont davantage trouvĂ© leur place sur les tablettes des commerçants et dans le cĆur des QuĂ©bĂ©cois au cours des derniĂšres annĂ©es, câest au tour des cidres fermiers de vouloir sĂ©duire. Mais que sont-ils exactement ? Le travail de communication des producteurs de cidre du QuĂ©bec et de leur association a portĂ© ses fruits entre 2016 et 2021, la consommation de cidre par habitant a presque doublĂ©, passant de 0,4 litre Ă 0,73 litre par annĂ©e. Et dans les Ă©piceries, chez les dĂ©taillants spĂ©cialisĂ©s, Ă la SAQ et dans les restaurants et bars, les cidres ont pris leur place. Câest sans compter les visites faites directement dans les cidreries de la province, qui comptent Ă elles seules pour le quart des ventes annuelles des cidres. Sur les Ă©tiquettes de ces bouteilles, on trouve plusieurs termes traditionnel », de glace », tranquille », pĂ©tillant », de feu », artisanal », et dĂ©sormais⊠fermier ». Un cidre quoi ? Un cidre fermier, câest un cidre pour lequel on a utilisĂ© des pommes biologiques et pour lequel on a laissĂ© fermenter les levures qui se trouvent naturellement sur les fruits. Mais surtout, pour avoir un cidre fermier, il faut que les pommes utilisĂ©es soient produites par celui qui fait le cidre, ce qui permet un contrĂŽle de la qualitĂ©. Le cidre fermier, câest un cidre fait par des fermiers avant tout ! » dit Marc-Antoine Arsenault-Chiasson, qui produit cette annĂ©e avec sa conjointe, Audrey-Anne Lussier, sa deuxiĂšme cuvĂ©e de cidres fermiers Ă Farnham, en Estrie. Il nây a pas vraiment de dĂ©finition officielle, mais câest notre dĂ©finition ! » renchĂ©rit la copropriĂ©taire de la Ferme cidricole Ăquinoxe. Catherine St-Georges, directrice gĂ©nĂ©rale de lâAssociation des producteurs de cidre du QuĂ©bec, admet que les termes utilisĂ©s dans lâindustrie peuvent ĂȘtre flous. Il y a de nouveaux produits qui sont arrivĂ©s sur le marchĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es. On trouve des termes pour les dĂ©finir, mais ils ne sont pas encadrĂ©s. On a le projet de revoir la nomenclature afin que les producteurs sâentendent et que les consommateurs sây retrouvent, mais câest un travail qui peut se faire sur plusieurs annĂ©es. » Ainsi, quand il est question de cidre fermier, il est vrai, selon Catherine St-Georges, quâil nây a pas de dĂ©nomination officielle, mais dans la comprĂ©hension quâon peut en avoir, oui, ce serait un cidre issu des pommes du verger du producteur ». En fait, le principe est le mĂȘme que pour tous les produits fermiers. Quand on parle de fromage fermier, par exemple, on parle dâun fromage fait sur place avec le lait venant du troupeau du producteur. Le goĂ»t de la nature Fabriquer un cidre fermier nâest pas compliquĂ© en soi », estime Audrey-Anne Lussier, qui Ă©tait juriste avant de se lancer dans lâaventure de la Ferme cidricole Ăquinoxe. Selon elle, le processus est similaire Ă celui de la fabrication du vin. On rĂ©colte les pommes, on les laisse mĂ»rir encore un peu au besoin, on presse les fruits pour en extraire le jus, quâon verse dans des cuves ou dans des tonneaux de fĂ»t de chĂȘne pour le laisser travailler quelques mois, avant de le mettre en bouteille pour le laisser encore travailler. Dâailleurs, Ă ce propos, le couple propose de conserver quelques bouteilles de cidre fermier Ă la maison, parce que certains ont un potentiel de garde vraiment intĂ©ressant ». Ainsi, chez Ăquinoxe, les cidres qui sortent en mai sont issus du jus qui a Ă©tĂ© pressĂ© au mois dâoctobre prĂ©cĂ©dent. Pendant ce processus, le couple, qui a eu un coup de cĆur pour le verger quâil a investi, se fait un devoir dâagir le moins possible sur le produit, en laissant travailler les levures naturelles, aussi appelĂ©es indigĂšnes ». Ce sont elles qui transforment les sucres en alcool. Ces levures sont apportĂ©es sur les fruits par les insectes, le vent et le degrĂ© dâhumiditĂ©, par exemple, qui crĂ©ent une flore bactĂ©rienne particuliĂšre et distincte chaque annĂ©e. La grande diffĂ©rence entre travailler avec des levures qui se trouvent dans la nature ou celles industrielles quâon achĂšte, câest que nous, on ne sait pas qui est invitĂ© au party. Avec la mĂ©thode traditionnelle, les levures chimiques prennent le dessus et assurent une stabilitĂ©, alors que pour nous, câest une surprise. Un peu comme pour le vin nature », explique Marc-Antoine Arsenault-Chiasson, agronome de formation. Ce contrĂŽle laissĂ© Ă la nature fera en sorte que, mĂȘme en cuve ou en bouteille, le produit continuera dâĂ©voluer et apportera aux cidres des goĂ»ts fermiers, de foin ou dâĂ©table par exemple. Un produit en effervescence Autour dâeux, dans les Cantons-de-lâEst, les propriĂ©taires de la Ferme cidricole Ăquinoxe remarquent que dâautres parlent aussi dâoffrir prochainement des cidres fermiers. Pour le moment, lâoffre est plus grande que la demande, mais nous savons quâil y a de la place pour de bons cidres fermiers, croit Audrey-Anne Lussier. AprĂšs tout, mĂȘme si la consommation de cidre a augmentĂ©, ça reste quand mĂȘme juste lâĂ©quivalent dâune bouteille de 750 ml par personne par annĂ©e, comparativement Ă 20 bouteilles pour le vin et bien plus pour la biĂšre ! » Câest pour cette raison dâailleurs que le couple a dĂ©cidĂ© dâouvrir sa ferme au public, afin dâenseigner aux gens ce quâest le cidre fermier et pour quâil entre dans les habitudes de consommation des QuĂ©bĂ©cois », prĂ©cise la jeune femme. Ainsi, cet Ă©tĂ©, Ă Farnham, du jeudi au dimanche, les visiteurs peuvent commander Ă lâavance un panier pique-nique quâils pourront dĂ©guster dans le verger, goĂ»ter les produits de la jeune entreprise ou profiter du forfait qui inclut la visite guidĂ©e des lieux, une dĂ©gustation et un verre de cidre. Pour le moment, les cidreries qui font du cidre fermier ne sont pas ouvertes au public, mais câĂ©tait dans notre plan dâaffaires depuis le dĂ©but on voulait offrir une expĂ©rience fermiĂšre dans lâoptique de nous dĂ©marquer et de faire connaĂźtre nos produits », note Marc-Antoine Arsenault-Chiasson, qui de toute Ă©vidence aime communiquer sa passion. En ce moment, câest un peu le Far West, il faut clarifier tout ça, ajoute-t-il. Mais on est chanceux dâĂȘtre dans les premiĂšres loges dâune industrie en construction. Câest vraiment stimulant ! » Boire local Dans cette mouvance du consommer local, le cidre a sa place aprĂšs tout, câest notre fruit emblĂ©matique, la pomme, qui est mis en bouteille. Ă lâassociation, on dit toujours que le produit le plus quĂ©bĂ©cois, dans les alcools, câest le cidre. Des pommes, on en a en grande quantitĂ© et de qualitĂ©. Câest pour ça quâon aimerait que le cidre devienne la boisson nationale ! » dit Catherine St-Georges, directrice gĂ©nĂ©rale de lâAssociation des producteurs de cidre du QuĂ©bec. Pourquoi, dans ce cas, cet alcool prend-il du temps Ă faire sa place ? Avant, câĂ©taient les pommiculteurs qui cherchaient Ă valoriser leur rĂ©colte en offrant du cidre, mais le produit nâĂ©tait peut-ĂȘtre pas leur prioritĂ©. Alors que lĂ , on est en train de crĂ©er une culture du cidre et de lâamener au mĂȘme niveau que le vin », dit le producteur Marc-Antoine Arsenault-Chiasson, qui se dĂ©signe comme un cidreron », en rĂ©fĂ©rence au terme vigneron ». Dâailleurs, de plus en plus de cidriculteurs plantent des arbres qui leur fourniront des pommes Ă cidre spĂ©cifiquement choisies pour amĂ©liorer le goĂ»t de leur alcool. Soif de cidre Pour dĂ©couvrir les cidres, on peut se rendre au nouvel Ă©vĂ©nement Soif de cidre, qui se tient du 15 au 17 juillet Ă MontrĂ©al, au Hangar 1825, prĂšs du canal de Lachine. Les visiteurs pourront y rencontrer une trentaine de producteurs de partout au QuĂ©bec et, bien sĂ»r, dĂ©guster leurs produits. Ă voir en vidĂ©o
Pourenvisager sereinement une mise en bouteille en prise de mousse naturelle, oui il faut que le cidre soit "calmé", que la fermentation soit quasi stabilisée. Le cas échéant, le risque est que la refermentation en bouteilles soit trop
20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 1743 Dans notre rĂ©gion du Nord du Maine certains particuliers font ou faisaient encore rĂ©cemment leur cidre Ă l'ancienne. Les fĂȘtes des mĂ©tiers d'autrefois, de la pomme ou du cidre et les comices agricoles sont aussi l'occasion d'assister Ă des dĂ©monstrations qui reconstituent ces termes de "patois" employĂ©s dans cet article se rĂ©fĂšrent au parler-gallo des Monts du Maine rĂ©gion Nord de la Mayenne et de la Sarthe, Sud de l'Orne encore y a-t-il des variations selon les endroits. Le Perche, la Bretagne, le Domfrontais, la Manche... emploient des termes pouvez vous reporter Ă notre article sur le parler-gallo du Maine en cliquant sur le lien suivant Le "patois" mayennais, et Ă notre lexique mainiot-français en cliquant sur le lien suivant LexiquePour agrandir les petites photos il vous suffit de cliquer dessus ou sur le titre si la photo n'apparait pas. En les refermant vous reviendrez ensuite Ă cet article. Nous vous conseillons aussi notre article sur Le musĂ©e du cidre de Melleray-la-VallĂ©eet notre page sur La fabrication du cidre Ă Vignerette ChampfrĂ©mont en 1980 Les diffĂ©rentes sortes de pommesIl y a une infinie variĂ©tĂ© de pommes Ă cidre diffĂ©renciĂ©es tout d'abord par leur pĂ©riode de maturation. On distingue ainsi trois catĂ©gories. Les pommes de premiĂšre saison sont mĂ»res avant le 10 octobre, celle de deuxiĂšme saison entre le 10 octobre et le 30 novembre et les pommes de troisiĂšme saison aprĂšs le 1er dĂ©cembre. On mĂ©lange en gĂ©nĂ©ral les deux derniĂšres deuxiĂšme critĂšre est la saveur. Celle-ci va de douce Ă aigre-amĂšre en passant par tous les intermĂ©diaires douce-amĂšre lĂ©gĂšre amertume sans aciditĂ©, amĂšre-douce assez amĂšre sans aciditĂ©, amĂšre, acidulĂ©e aigrelette sans amertume et aigre franchement acide sans amertume. C'est le mĂ©lange savamment dosĂ© de ces diffĂ©rentes saveurs qui fera un bon noms portĂ©s par ces diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s de pommes Ă cidres sont trĂšs Ă©vocateurs et parfois la Peau de chien en photo Ă droite ou la Pomme de fumier en photo ci-dessous. Vous en trouverez d'autres sur notre page DiffĂ©rentes sortes de pommeset des informations sur l'origine de la pomme en cliquant sur L'origine de la pommeLes mĂȘmes pommes portent parfois plusieurs noms par exemple l'Amer doux blanc en photo Ă droite est aussi appelĂ© Blanc mollet et Petit noms se sont parfois modifiĂ©s selon les rĂ©gions la pomme Doux Ă©vĂȘque en photo Ă gauche qui est Ă la fois une pomme Ă cidre et Ă couteau c'est Ă dire qu'elle peut se manger car elle est douce Ă©tait appelĂ©e en Normandie Doux aux vĂȘpes. En effet les vĂȘpes en parler-normand sont des guĂȘpes et cette pomme les attire. Le nome a sans doute ensuite Ă©tĂ© dĂ©formĂ© pour devenir Ă©vĂȘque dans d'autres rĂ©gions..Lors de la fabrication du cidre la proportion entre les diffĂ©rents types de pommes utilisĂ©es est importante. L'idĂ©al est de mĂ©langer 60% de pommes douces, 30% de pommes amĂšres et 10% de pommes acidulĂ©es. Mais ces proportions peuvent varier selon les producteurs et le type de cidre souhaitĂ©. On ramasse les pommes avec de grands paniers Ă claire-voie, autrefois en bois souvent en Ă©clisses de chĂątaignier, aujourd'hui en mĂ©tal. DĂšs la cueillette on peut Ă©valuer la quantitĂ© de cidre Ă venir deux panerĂ©es la panerĂ©e est le contenu d'un panier Ă pommes font une baratĂ©e. Une baratĂ©e reprĂ©sente environ vingt-cinq kilogrammes de pommes, lesquels donneront environ seize litres de cidre. AprĂšs cette courte Ă©vocation des pommes, venons-en directement Ă la fabrication du premiĂšre Ă©tape est le broyage, la pilaison ou le pilage des sâagit dâĂ©craser les pommes pour pouvoir en extraire plus facilement le que la suite du processus de fabrication du cidre se dĂ©roule parfaitement il est indispensable de ne brasser que des pommes bien mĂ»res et d'Ă©liminer les fruits on les broyait Ă la main dans une auge en bois ou en pierre avec un simple pilon de bois ! Vous imaginez bien que le travail Ă©tait considĂ©rable et que dans ces conditions on ne pouvait broyer quâune faible quantitĂ© de fut inventĂ© le tour Ă piler appelĂ© aussi gadage et gadĂšge ou plus simplement les gades dans le Maine. Il sâagit dâune auge circulaire dans laquelle les pommes sont Ă©crasĂ©es par une ou parfois par deux meules dans ce cas on place en gĂ©nĂ©ral une plus petite devant et la plus grande derriĂšre. Cette meule est appelĂ©e la reue en parler-gallo mayennais. Tour Ă piler et meule sont soit en bois soit en pierre granit ou grĂšs selon la rĂ©gion.Dâabord mue par les hommes ce qui Ă©tait un rude travail la meule est par la suite entraĂźnĂ©e par un cheval qui tourne la plupart du temps mais pas obligatoirement dans le sens des aiguilles dâune droite un tour Ă piler ou gadage en bois datant du XVIIIĂšme siĂšcle, visible Ă l'Ă©comusĂ©e du Sap dans l'Orne, avec deux meules entrainĂ©es par un cheval. Ă lâarriĂšre de la meule une piĂšce de bois, appelĂ©e selon les rĂ©gions rabot Sud de la Manche, chas ou chat Mayenne ramĂšne les pommes broyĂ©es qui ont tendance Ă se coller sur les parois du tour. Un trĂšs beau gadage Ă©comusĂ©e de MadrĂ© en Mayenne, encore utilisĂ© de nos jour. Ă la fin du XIXĂšme siĂšcle, avec le moulin Ă piler, apparaĂźt le broyage mĂ©canique. Il ne remplacera jamais totalement les tours Ă piler surtout dans le Nord du Maine, et pendant longtemps les deux systĂšmes coexistent. Ce moulin Ă piler est appelĂ© Ă©galement pile-pomme, moulin Ă pommes, grugeoir ou grugeoĂšre dans le Maine. Il se compose dâune trĂ©mie dans laquelle on verse les pommes, dâun ou deux cylindres Ă dents, Ă picots ou hĂ©rissĂ©s de clous pour les broyer et dâun goulet ou goulotte de descente de la pulpe. Les pommes pilĂ©es tombent dans une cuve ou baquet en bois de forme variable. Le tout est fixĂ© sur un solide bĂąti en bois Ă quatre pieds. â La rape du grugeoirAu dĂ©part ces moulins Ă piler sont entiĂšrement en bois et actionnĂ©s manuellement comme ci-dessus Ă gauche, par un ou deux volants que tournent des grĂące Ă un systĂšme dâengrenages, un cheval peut actionner le moulin.â Ce systĂšme original a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en 2010 Ă l'HĂŽtellerie de FlĂ©e lors de la 32Ăšme fĂȘte du le cas ci-dessus les engrenages sont en dâune sortie Ă la fĂȘte du PommĂ© en octobre 2012 Ă Bazouges-la-PĂ©rouse quelques membres de la ConfrĂ©rie des Fins Goustiers ont assistĂ© Ă une dĂ©monstration de fabrication de cidre Ă lâancienne dans laquelle le grugeoir Ă©tait actionnĂ© par un systĂšme Ă©quivalent mais avec des engrenages mĂ©talliques. La vidĂ©o ci-dessous rĂ©alisĂ©e Ă cette occasion permet de bien voir les chevaux en action ici deux juments mais on peut mettre jusqu'Ă quatre chevaux, l'engrenage, les axes en rotation faisant tourner la rape du grugeoir dans lequel on verse doucement les pommes et, Ă droite, le pressoir rond que l'on prĂ©pare pour la premiĂšre motte. Cliquez sur la flĂšche pour faire dĂ©marrer la vidĂ©o. Puis petit Ă petit le mĂ©tal se rĂ©pand pour les volants et les cylindres. Et bientĂŽt le grugeoir est a mĂȘme vu des grugeoirs entraĂźnĂ©s par une voiture automobile, expĂ©rience qui a Ă©tĂ© retentĂ©e avec succĂšs Ă TrottĂ© commune de Saint-Pierre-des-Nids dans le Nord de la Mayennne en aoĂ»t 2011 lors de la fĂȘte des mĂ©tiers dâautrefois. Sur la vidĂ©o ci-dessous rĂ©alisĂ©e Ă TrottĂ© en 2011 vous pouvez voir un grugeoir actionnĂ© par un moteur La deuxiĂšme Ă©tape est le pressurage du marcLes pommes pilĂ©es en parler-gallo mayennais on dit guermeu sont appelĂ©es le marc. Au fur et Ă mesure on le sort du tour Ă piler ou de dessous le grugeoir avec une pelle Ă marc, appelĂ©e aussi en Mayenne bouvet ou gouvet selon les endroits. Autrefois cette pelle Ă©tait en bois puis elle est devenue mĂ©tallique depuis qu'existe l'inox car le contact de la pulpe ou du moĂ»t avec le fer est nĂ©faste au processus de fermentation ultĂ©rieur.Le marc est dâabord entreposĂ© dans une cuve, un baquet de bois Ă©galement appelĂ© paonne ou barquet. LĂ il va commencer Ă marneu c'est-Ă -dire quâil va macĂ©rer et sâoxyder lĂ©gĂšrement. Il prend alors une couleur rousse. On appelle cette Ă©tape le cuvage. Elle dure quelques heures 2 heures si les tempĂ©ratures sont Ă©levĂ©es et entre 6 et 8 heures si il fait frais. Le marc dans le baquet de droite a pris la caractĂ©ristique couleur rousse due Ă la macĂ©ration. Le pressurage va sâeffectuer ĂŽ lâpersouĂ© avec le pressoir ou lâpersouĂšre en parler pressoir peut ĂȘtre Ă claies verticales le plus souvent rond ou parfois carrĂ©. Les claies forment la cage ou la caije en pressoir peut Ă©galement ĂȘtre sans cage, parfois mais plus rarement avec un encadrement en bois amovible comme dans cet exemple prĂ©sentĂ© en 2011 Ă TrottĂ© lors de la fĂȘte des mĂ©tiers d' pressoirs sans cage sont en gĂ©nĂ©ral plus grands. Ils se composent dâune table de pressage carrĂ©e en bois, creusĂ©e sur son pourtour dâune rigole qui va recueillir le jus des rigole est terminĂ©e par une encoche, sorte de dĂ©versoir, par oĂč le jus sâĂ©coule dans un baquet ce dĂ©versoir est appelĂ©e la puette en parler-gallo du Maine. Dans tous les cas le principe est le mĂȘme le marc est Ă©talĂ© en couches successives sĂ©parĂ©es par de la paille en Normandie on dit le glui ou par des toiles spĂ©ciales en grosse toile de le pressurage du marc il reste toujours un peu de jus dans le bord des lits. Autrefois, aprĂšs avoir enlevĂ© les piĂšces de bois servant Ă presser, on tranchait la pĂ©riphĂ©rie des lits avec un outil tranchant appelĂ© coupe-marc pour dĂ©tacher des bandes dâenviron dix centimĂštres de large. On les dĂ©coupait et on les remettait sur le dessus du marc aprĂšs les avoir secouĂ©es Ă la fourche pour enlever la paille. On humidifiait lâensemble avec quelques seaux dâeau, on replaçait les madriers et on serrait Ă nouveau. Cela permettait de recueillir un peu plus de moĂ»t. Ci-dessus un coupe-marc 18-19Ăšme siĂšcle.Dans un pressoir Ă claies verticales on place de la paille ou une toile dans le fond et sur le pourtour du pressoir que lâon remplit de marc jusquâen haut en intercalant des couches de paille ou des toiles entre les couches de marc. Dans un pressoir sans cage on utilise souvent un cadre de bois ou quatre cadres pour un pressoir Ă vis centrale plus grand. Cela permet de bien monter la motte. Dans notre rĂ©gion on dit aussi quâon derseu la motte suâl persouĂ©re mais dans la Manche on parle de torcher la motte. En effet, nâĂ©tant pas tenue en pĂ©riphĂ©rie par une cage elle doit ĂȘtre bien rĂ©guliĂšre pour ne pas sâeffondrer dâun cĂŽtĂ© au moment du pas Ă cliquer sur les photos pour les agrandir. Sur la table de pressage, appelĂ©e aussi la maie en Normandie et le fĂ»t dans le Nord-est de la Mayenne on pose les premiers cadres sur lesquels on Ă©tale les premiĂšres toiles. Une couche dâune douzaine de centimĂštre de marc est dĂ©versĂ©e et tassĂ©e bien rĂ©guliĂšrement aprĂšs quoi on replie les toiles. Le premier lit est ainsi montĂ©. Le cadre est alors enlevĂ© et on pose sur ce premier lit des claies ajourĂ©es faites de bois lĂ©ger sur lesquelles on remet le ou les cadres. On peut aussi utiliser des Ă©querres Ă la place dâun cadre pour bien former les angles mais le cadre permet une plus grande rĂ©gularitĂ©. Le moĂ»t macĂšre dans les cuves et on monte la motte. Si on utilise de la paille Ă la place des toiles la premiĂšre couche est rĂ©partie directement sur la maie puis elle est recouverte de paille la glui, la base des tiges dirigĂ©e vers lâextĂ©rieur. Les cadres, si on en utilise, sont posĂ©s sur la glui et on recommence de la mĂȘme maniĂšre pour le deuxiĂšme lit. RĂ©guliĂšrement on tire des petites poignĂ©es de la couche infĂ©rieure de paille pour les ramener sur le lit supĂ©rieur dans lequel on les fait tenir avec une poignĂ©e de marc cela remplace la toile pour maintenir le marc en place sur les bords.Une fois la motte montĂ©e on la laisse reposer sous son propre poids elle se tasse et dĂ©jĂ lâbon citâ doux pisse par la puettâ. Ensuite on pose des planches appelĂ©es le tablier dans le Nord-Est de la Mayenne sur la motte, puis des madriers en les croisant et enfin le plus gros madrier lĂ©gĂšrement bossu appelĂ© mouton dans le Nord-est mayennais et parfois crapaud dans d'autres nouveau on attend car sous le poids des madriers le jus continue Ă sâĂ©couler. Et enfin, pour terminer, on va presser Ă proprement parler. Les pressoirs Ă longue Ă©treinte comme celui de lâĂ©comusĂ©e de "La Ferme du Chemin" Ă MadrĂ© dans le Nord de la Mayenne visible sur la photo ci-dessous ont une vis excentrĂ©e souvent en bois qui, actionnĂ©e manuellement, fait descendre une Ă©norme piĂšce de chĂȘne trĂšs lourde appelĂ©e le mouton sur la motte. Mais la plupart des pressoirs sont Ă vis centrale, le plus souvent en serrage se fait dâabord Ă la main puis il est terminĂ© avec une forte barre de fer parfois appelĂ©e la colle dans le Nord de la Mayenne soit en faisant tourner les oreilles placĂ©es en haut de la vis, soit par un systĂšme de cliquets ou de clavettes qui empĂȘchent le retour en arriĂšre de la tous les cas il faut du muscle pour finir de serrer la motte. Puis on va la laisser sâĂ©goutter toute la nuit pour ne la dĂ©faire que le lendemain matin quand elle a exprimĂ© tout son jus. Le marc restant, devenu tout sec, est parfois donnĂ© Ă manger aux cochons ou aux vaches mais en petite quantitĂ© pour Ă©viter les ballonnements. On laissait parfois Ă©galement du marc en tas pour que les pĂ©pins germent, ce qui permettait dâavoir des jeunes arbres quand il Ă©tait nĂ©cessaire de remplacer un arbre dans le verger. Autrefois cette pulpe Ă©tait d'abord mise dans un autre chaudron avec de l'eau pour la faire macĂ©rer, puis on recommençait Ă monter une motte et Ă presser. On appellait ce procĂ©dĂ© la repasse. Il donnait un cidre moins fort appelĂ© le petit cidre qui Ă©tait bu en premier ou donnĂ© aux ouvriers agricoles pendant les gros voir d'autres photos de la fabrication du cidre Ă l'ancienne cliquez sur le lien suivant 1980, fabrication du cidre Ă Vignerette ChampfrĂ©montVous pourrez ensuite revenir Ă cet article grĂące au lien en fin de page. Vous pouvez voir d'autres photos concernant la fabrication du cidre Ă l'ancienne grĂące au diaporama suivant que vous pouvez au choix laisser dĂ©filer ou faire passer manuellement en cliquant sur les flĂšches Ă droite et Ă gauche des photos. Ci-dessous, un bel article de SĂ©bastien Baudoin, journaliste de l'Orne Hebdo sur un producteur de cidre plusieurs fois rĂ©compensĂ© lors du concours de produits cidricoles de la ConfrĂ©rie des Fins Goustiers, et qui fabrique encore son cidre Ă l'ancienne, notre ami Michel Boussin, de pouvez cliquer sur l'article pour le mettre en plein Ă©cran et le lire plus facilement. Il suffit ensuite de fermer la photo ou de faire retour pour revenir Ă cet article. L'Orne Hebdo du 21 novembre 2017. Dans le Sud-Ouest de la Mayenne, Ă CossĂ©-le-Vivien, une quinzaine de passionnĂ©s fabriquent encore le cidre Ă l'ancienne. Ils sont membres de la sociĂ©tĂ© pomologique du existe en Mayenne trois sociĂ©tĂ©s pomologiques regroupĂ©es dans la fĂ©dĂ©ration des sociĂ©tĂ©s pomologiques de la Mayenne celle d'ErnĂ©e, celle de Laval et celle de CossĂ©-le-Vivien. Elles organisent Ă tour de rĂŽle le concours dĂ©partemental sociĂ©tĂ© de CossĂ©-le-Vivien entretient un verger conservatoire situĂ© Ă cĂŽtĂ© du musĂ©e Robert-Tatin. Entre 1962 et 1983 l'artiste Robert Tatin a dĂ©corĂ© sa maison de grandes sculptures faites de ciment colorĂ© Ă©voquant les civilisations de l'Orient et de l'Occident. Le site est devenu musĂ©e ouvert Ă sa mort. Les membres de la sociĂ©tĂ© pomologique s'occupent de la taille, de la cueillette et de l'entretien du verger et fabriquent cidre et poirĂ© Ă partir de sa production. Un article paru dans le Courrier de la Mayenne en novembre 2017 explique les motivations de ces passionnĂ©s qui cherchent essentiellement Ă perpĂ©tuer la pouvez cliquer sur l'article pour le mettre en plein Ă©cran et le lire plus facilement. Il suffit ensuite de fermer la photo ou de faire retour pour revenir Ă cet article. Le Courrier de la Mayenne du 23 novembre 2017. Aujourdâhui, de plus en plus, la pileuse remplace les anciennes rĂ©alise en un aprĂšs-midi ce qui autrefois prenait une quinzaine de jours de travail. Lâpileu vient sur place avec sa machine. Les pommes, lavĂ©es Ă grande eau, montent dans des petits godets jusquâĂ un broyeur qui recrache directement le marc sur les toiles que les ouvriers ont dĂ©posĂ©es dans les motte est ainsi rapidement montĂ©e et pressĂ©e tandis quâune deuxiĂšme est montĂ©e Ă cĂŽtĂ©. Et ainsi de technique supprime deux temps importants dans les anciennes mĂ©thodes la premiĂšre fermentation du marc dans les baquets avant le montage de la motte et lâĂ©coulement naturel du jus par le poids de la motte et des madriers avant le pressage proprement dit. Le cidre en est moins parfumé⊠Tel est le prix du temps gagné⊠La troisiĂšme Ă©tape est la jus de pomme obtenu appelĂ© le moĂ»t et en patois lâpur jus est versĂ© dans la pipe, lâtonniau ou la toune que lâon complĂšte jusquâĂ la bonde. Il ne faut pas mettre plus de deux jour Ă remplir les tonneaux car le contact de l'air n'est pas bon pour la fermentation. Dans notre rĂ©gion une pipe a en gĂ©nĂ©ral une contenance de 1 000 litres mais on en trouve parfois de 1 200 llitres.Ces tonneaux ont Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment mĂ©ticuleusement nettoyĂ©s, remplis si besoin dâeau claire pour en faire gonfler le bois, parfois dĂ©sinfectĂ©s en y faisant brĂ»ler une mĂšche de souffre. Ils sont ensuite bin janteleu rangĂ©s dans la cave fraĂźche et sombre, sur les chantiers, grosses piĂšces de bois les surĂ©levant et sur lesquels ils sont soigneusement calĂ©s, lĂ©gĂšrement inclinĂ©s vers lâ le tonneau lâcit bouille ou bout c'est-Ă -dire quâil fermente. Par la bonde laissĂ©e ouverte sort une mousse Ă©paisse et colorĂ©e contenant pectine et dĂ©chets. Cette premiĂšre fermentation sâappelle la dĂ©fĂ©cation. C'est un dĂ©but de fermentation trĂšs lente qui ne peut rĂ©ussir qu'Ă basse tempĂ©rature. Sous l'effet d'une enzyme la pectine-mĂ©thylesthĂ©rase la pectine coagule et la surface du moĂ»t se recouvre d'une Ă©cume brune appelĂ©e "chapeau brun". Des bulles de gaz carbonique y crĂšvent. Quant Ă la lie elle se dĂ©pose au fond du tonneau. Chapeau brun et lie retiennent les levures, bactĂ©ries, moisissures et matiĂšres azotĂ©es du moĂ»t et l'Ă©purent. Il fermentera ainsi plus lentement et restera plus doux. Si cette fĂ©fĂ©cation ne se produit pas bien par exemple s'il fait trop chaud il se forme une mousse blanchĂątre en surface, le cidre fermente trop vite, reste trouble et devient plus Ăącre. On dit alors "Ăa va pas ! Le cit' bout blanc !"Quand la dĂ©fĂ©cation est terminĂ©e il est temps de procĂ©der au soutirage on sourâtire lâcit quâa bouilli. On recueille le cidre devenu limpide et on jette la lie les impuretĂ©s restĂ©e au fond du tonneau que l'on nettoie alors Ă grande eau avant de le remplir Ă nouveau jusquâĂ la opĂ©ration s'effectue de prĂ©fĂ©rence en cous, c'est Ă dire en lune croissante entre la nouvelle lune et la pleine lune et si possible le matin par temps de ces deux opĂ©rations dĂ©fĂ©cation et soutirage doivent ĂȘtre terminĂ©es au maximum huit jours aprĂšs le brassage des cidre limpide va alors commencer sa deuxiĂšme fermentation la fermentation alcoolique, c'est Ă dire la transformation du sucre en alcool sous l'action des levures naturelles. Cette fermentation doit ĂȘtre lente. Pour cela les fĂ»ts doivent ĂȘtre bien pleins, Ă l'abri de l'air et la cave doit ĂȘtre fraiche 10° Ă 12°. Si le niveau baisse par Ă©vaporation on le complĂ©te avec du bon cidre ou de l'eau potable. On peut effectuer alors un deuxiĂšme soutirage pour ralentir encore la fermentation, mais il faut le faire par temps clair et on va pouvoir consommer le cidre frais au cul du tonneau ou au cul dâla toune aprĂšs avoir mis un robinet, la chantepleure appelĂ©e champlure ou quânelle en parler mayennais. On va donc tirer lâcit Ă la quânelle pour en boire aux repas ou directement dans la cave, Ă la bolĂ©e du cĂŽtĂ© de la Bretagne ou Ă la moque en Normandie et dans le cidre frais, qui sâalcoolise au fur et Ă mesure que le sucre des pommes se transforme en alcool, nâest pas pĂ©tillant comme le sera le cidre bouchĂ© mis en bouteille.LâavancĂ©e de la fermentation alcoolique est surveillĂ©e en pesant le cidre » au moyen dâun densimĂštre Ă cidre qui mesure sa richesse en appareil, lestĂ© Ă une extrĂ©mitĂ©, est plongĂ© dans une bouteille de cidre. Selon la quantitĂ© de sucre encore contenue dans le liquide il remonte plus ou moins. Il indique en gĂ©nĂ©ral 1070 Ă la sortie du pressoir. Puis le cidre passe Ă 1030 cidre doux, ben gouleyant et doucereux, 1020 cidre demi-sec et 1015 cidre sec.Plus de dĂ©tails sur l'utilisation du densimĂštre Ă cidre en cliquant sur Les appareils de mesure pour le cidre et l'eau de vieChacun choisit Ă quel moment mettre le cidre en bouteille selon le produit souhaitĂ© et le fait gĂ©nĂ©ralement en dĂ©cous lune dĂ©croissante, entre la pleine lune et la nouvelle lune, car on dit que boucher l'cit en cressant fait pĂ©ter les lit'. On choisit Ă©galement un temps clair on Ă©vite brouillard, pluie, grands vents, grands froids ou temps orageux.... Il existe plusieurs façon de boucher le cidre autrefois on utilisait des bouchons de liĂšge fermement maintenus en place par un muselet mĂ©tallique. Il faut en effet tenir compte de la pression exercĂ©e par le cidre. Ce pourquoi on utilise des bouteilles spĂ©ciales, rĂ©sistantes, type "champenoises". Le liĂšge a ensuite Ă©tĂ© remplacĂ© par des bouchons de plastique toujours maintenus par un muselet ou par des "systĂšmes" semblables Ă ceux utilisĂ©s pour la limonade ou la biĂšre. Une fois les bouteilles Ă©quipĂ©e de systĂšmes il suffit de changer chaque annĂ©e les petits joints. Enfin sont apparus les capsules mĂ©talliques, plus rapides d'utilisation Ă condition d'acquĂ©rir une boucheuse. La condition impĂ©rative pour que le cidre encapsulĂ© ne bouge pas est de remplir totalement la bouteille jusqu'au ras du goulot. Il est bien sĂ»r impĂ©ratif que les bouteilles soient trĂšs propres mais il faut Ă©galement Ă©viter le contact de l'air avec le jet du liquide quand on remplit la bouteille avec un tuyau souple fixĂ© Ă la champlure on fait arriver le liquide doucement au fond de la bouchĂ© le cidre entame sa deuxiĂšme fermentation appelĂ©e la "prise de mousse" et devient pĂ©tillant. Au bout de deux mois il a terminĂ© cette deuxiĂšme fermentation, il a acquis son effervescence et dĂ©veloppĂ© son arĂŽme sous l'action des levures qu'il contient. Si le cidre bouchĂ© est aujourdâhui rĂ©pandu, le cidre frais au cul dâla toune Ă©tait le plus frĂ©quemment bu avant le XXĂšme siĂšcle, y compris en ville et mĂȘme jusqu'Ă Paris dans les cafĂ©s qui se faisaient livrer le cidre en tonneaux pour la consommation courante. Le cidre bouchĂ© Ă©tait alors rĂ©servĂ© aux fĂȘtes et aux dictons de notre rĂ©gion du Maine Soleil Ă la Sainte-Eulalie 12 fĂ©vrier Pommes et cidre Ă la folieJamais bourgeon d'avrilNe met cidre en barilMais tonnerre d'avrilRemplit le baril Une originalitĂ© quĂ©bĂ©coise, le cidre de glace Au QuĂ©bec une cinquantaine de producteurs fabriquent un cidre liquoreux appelĂ© cidre de glace » car il est fabriquĂ© avec des pommes gelĂ©es restĂ©es accrochĂ©es aux pommiers en lâhiver. Le froid, le soleil et le vent les dessĂšchent. Seul lâhiver quĂ©bĂ©cois permet Ă la pomme de geler de façon naturelle et de pouvoir donner naissance Ă ce cueille les pommes en plein hiver, par une tempĂ©rature de -15 °C. Elles sont pressĂ©es encore gelĂ©es. Le jus obtenu fermente ensuite Ă basse tempĂ©rature pendant prĂšs de huit mois. Les rendements sont faibles car il faut quatre Ă cinq fois plus de pommes que pour les autres cidres. â Pour voir d'autres photos de la fabrication du cidre Ă l'ancienne cliquez sur le lien suivant 1980, fabrication du cidre Ă Vignerette ChampfrĂ©mont â Pour voir plus de pommes Ă cidre et Ă couteau cliquez sur DiffĂ©rentes sortes de pommesâ Pour des explications sur l'utilisation des appareils de mesure pour le cidre, le pommeau ou l'eau de vie cidrodensimĂštre, alcoomĂštre, cidromĂštre cliquez sur Les appareils de mesure pour le cidre et l'eau de vieâ Pour des dĂ©tails sur une ancienne mĂ©thode de fabrication du cidre cliquez sur Une curiositĂ©, la fabrication du cidre par macĂ©rationâ Pour avoir des informations sur l'origine de la pomme dĂ©couverte dans les forĂȘts de pommiers sauvages de malus sieversii du Kazakstan par le scientifique aujourd'hui dĂ©cĂ©dĂ© Aymak Djangaliev, allez sur notre article L'origine de la pomme et sur le site de l'association Alma Pour des informations sur les concours cidricoles organisĂ©s par la ConfrĂ©rie des Fins Goustiers du Haut-Maine et Pail rendez-vous sur Les concours cidricolesâ Pour des photos d'objets anciens en rapport avec la fabrication du cidre comme le coupe-marc cliquez sur Chez Hugues DesfriĂšches, ferme cidricole de L'Aunayâ Pour plus d'information sur le patois mayennais cliquez sur Le patois mayennais et pour accĂ©der au lexique français-gallo du Maine cliquez sur Lexiqueâ Des recettes de cuisine Ă base de cidre dans notre rubrique Cuisine gourmande , en particulier Lapin au cidre aux saveurs d'automneChou rouge et agneau au cidre et aux pommesLapin au cidreâ Pour d'autres photos et une autre vidĂ©o de la dĂ©monstration de fabrication du cidre avec un grugeoir entraĂźnĂ© par des chevaux lors de la 34Ăšme fĂȘte du pommĂ©de Bazouges-la-PĂ©rouse cliquez sur 21 octobre 2012 fĂȘte du pommĂ© Ă Bazougesâ Nous vous conseillons un blog sur le Val de Saire dans la Manche du Nord-est qui comporte une page consacrĂ©e aux pommes, au cidre et au journal du sire de Gouberville XVIĂšme siĂšcle. Pour y accĂ©der, cliquez surle lien suivant La ConfrĂ©rie des Fins Goustiers du Haut-Maine et Pail La ConfrĂ©rie des Fins Goustiers du Haut-Maine et Pail - dans cidreParailleurs, combien de temps faut-il pour embouteiller le cidre carbonatĂ© ? Il faut normalement 2 Ă 3 semaines pour que la biĂšre/cidre soit complĂštement carbonate. En plus de ce qui prĂ©cĂšde, combien de temps aprĂšs la mise en bouteille du cidre puis-je le boire ? RĂ©gulier. La plupart des kits de cidre suggĂšrent que le cidre sera prĂȘt
Cidre Le cidre n'est pas que normand ou breton. Il existe dans tous les pays oĂč le pommier est prĂ©sent. Ce qui est logique puisque cette boisson alcoolisĂ©e est issue de la fermentation naturelle du jus de cidre, une boisson trĂšs ancienneDĂ©jĂ dans l'AntiquitĂ©, le "vin de pomme" Ă©tait fabriquĂ©. Il se nommait "Shekar" en hĂ©breu, "Sikera" en grec et "Sicera" chez les Romains et dĂ©signait une boisson enivrante qui n'Ă©tait pas le l'Ă©poque de Charlemagne la profession de "sicerator", faiseur de cidre, existait. Puis il semble qu'elle ait disparu. Le cidre appelĂ© alors "sydre" Ă©tait fabriquĂ© en Espagne depuis l'AntiquitĂ©. Il en fut importĂ© en Normandie via des navigateurs dieppois. Le cidre se rĂ©pandit alors dans cette rĂ©gion et dans la Bretagne voisine. Il alla mĂȘme jusqu'en Savoie, supplantant complĂštement la cervoise des Gaulois, biĂšre fabriquĂ©e Ă partir de l'orge ou d'autres cĂ©rĂ©ales. Le pressoir, inventĂ© au 13Ăšme siĂšcle favorisa sa production. Actuellement, Normandie, Bretagne et Pays de Loire sont les rĂ©gions de production de cidre les plus importantes. Deux cidres bĂ©nĂ©ficient d'une AOC le cidre du Pays d'Auge en Normandie et le cidre de Cournouaille en Bretagne, Savoie, Pays Basque, Limousin, Picardie conservent une tradition cidricole pour une consommation particuliĂšresLe cidre est fabriquĂ© Ă partir de diverses plusieurs centaines variĂ©tĂ©s de pommes, nommĂ©es "pommes Ă cidre". Acides, sucrĂ©es, amĂšres, elles sont complĂštement diffĂ©rentes de celles de table. L'art du cidrier consiste Ă mĂ©langer harmonieusement les variĂ©tĂ©s de pommes. Dans le domaine du cidre comme dans celui du vin, il existe des diffĂ©rences selon les millĂ©simes. Les fruits sont cueillis et entreposĂ©s dans de grands sacs en jute. Les pommes doivent ĂȘtre utilisĂ©es Ă bonne maturitĂ© sinon la qualitĂ© du cidre est compromise. Elles sont broyĂ©es. La pulpe est ensuite pressĂ©e. Les jus recueillis sont filtrĂ©s et mis dans des barriques oĂč on les laisse fermenter pendant plusieurs semaines. Quand la fermentation est stabilisĂ©e, le jus est de nouveau filtrĂ© puis le cidre en mis NewsletterRecevez encore plus d'infos santĂ© en vous abonnant Ă la quotidienne de adresse mail est collectĂ©e par pour vous permettre de recevoir nos actualitĂ©s. En savoir BoissonsCq6Sl.